Tel un polar, A Posto est construit comme un film dont les scènes, étranges et mystérieuses, se recombinent sans cesse, avec « une intelligence diabolique ». Trois femmes rentrent et sortent de scène, leurs regards explorent la salle à la recherche d’un corps, d’une silhouette, d’un objet. Tout semble leur échapper, leurs gestes, les objets qui se dérobent, roulent ou coulent. Ce charmant tableau champêtre plein de fraîcheur joue sans cesse entre la fiction et la réalité pour donner à voir un ballet léger, fluide et malicieux qui, subrepticement, glisse par petites touches vers un scénario plus décalé. Le trio se disloque doucement jusqu’à l’absurde.